dimanche 21 juin 2009

Jazz à Istanbul


A l'occasion de la fête de la musique, l'Institut Français organisait dans ses locaux un concert de Jazz. Au menu, le "groupe" Full Circle composé de trois musiciens turcs mais aussi d'un français. 1heure 30 de live et 520 spectateurs de tous âges, amateurs de jazz ou juste curieux et finalement conquis par le swing du quatuor. Suite à ce concert, j'ai eu la chance de pouvoir m'entretenir avec le pianiste du groupe.

Un passionné de musique
Agé seulement de 29 ans, Jean-François Giansily est un fondu de musique, de jazz particulièrement,mais il ne se limite pas à ce seul style musical. La musique classique, le reggae et certains morceaux pop-rock sont aussi des genres musicaux qui présentent pour lui un intérêt certain. Comme il le dit lui-même, du moment que l'existence d'un groupe n'est pas soumise à une exigence de profit, il mérite une attention particulière.
C'est à 8 ans que Jeff a commencé à prendre des cours de piano. Très vite, sa passion pour la musique prend forme et c'est 6 ans plus tard, en 1994 lors d'un concert à Paris que sa passion pour le Jazz naîtra veritablement.
Quand on voit Jeff on est loin du cliché qu'on peut avoir du Jazzman. Pas de chapeau, ni cigare à la bouche , Jeff porte un short et des ray bans. Peu à peu, le jazz s'est imposé naturellement dans sa vie. Après ses études secondaires, il entre dans une école de musique parisienne réputée : la .... academie. C'est là qu'il confrmera son talent pour le piano et son goût pour le jazz.

Un parcours atypique
Pour un ferru de jazz, on aurait pensé que New-york ou même Paris seraient ses destinations revées. Pour Jeff, ça n'a pas été le cas. Sa famille ayant vécu 4 ans à Istanbul dans les années 2000, Jeff avait eu le temps de se familiariser avec ce pays et de tomber sous son charme.
Lors d'une visite chez ses parents en 2005, Jeff décide de s'installer à Istanbul. C'est au Q Jazz Bar que son aventure turque commence réellement. Le jeune homme se produit sur scène, coopere avec des artistes locaux mais aussi venus d'ailleurs, notamment avec une artiste noire américaine.
Les concerts et les festivals s'enchainent. Pendant l'été 2005, Jeff participe au festival de jazz d'Izmir avec notamment Ozan Musulvoglu et Cem Aksel à ses côtés. Pour l'anecdote, c'est à cette occasion qu'il rencontrera sa femme.
Les collaborations musicales se poursuivent, ses premiers albums sortent. Et pour subvenir a ses besoins, Jeff donne des cours de musique dans les locaux de l'institut français. Pas moyen d'envisager un autre métier comme il nous le dira 'je suis musicien et c'est tout'. Les concerts, les albums, les compositions sont un job a plein temps.

L'album Sketches, une alliance franco-turque
C'est finalement au début de l'année 2009 que Jeff decide de faire un album rassemblant ses propres compositions, avec d'autres mordus de jazz. Le groupe Full Circle nait avec Kağan Yıldız a la basse, Ferit Odman a la batterie et Engin Recepoğulları au saxophone. D'autres artistes ont participe a l'elaboration de l'album notamment Sarp Maden a la guitare et Sibel Köse qui a d'ailleurs interprete deux chansons lors du concert du 20 juin a l'institut français.
Pour la sortie de l'album Sketches, Jeff a créé son propre label de musique. Pour le moment, le label Circle n'est pas encore très développé, mais l'objectif est d'en faire un label international réunissant a la fois la communauté jazz de Turquie aux joueurs de jazz français. Les projets de Jeff sont nombreux. A venir, le festival de Koş, une collaboration avec le joueur de batterie Emre Karatrı et le contre-bassiste Matt Hall.
Pour les fondus de jazz, vous pouvez rencontrer Jeff dans son 'laboratoire' comme il le nomme lui-meme au cafe Zenka a Çihangir. Sinon, vous pouvez toujours vous rendre au Nardis Jazz Club et y savourer le swing des musiciens turcs et etrangers.

Sortie de l'album prevue fin juin, disponible des la fin de la semaine a Lale Plak (Tünnel)

Cafe Zenka
Siraselviler Cad. No 66
Çihangir/ Beyoğlu

Nardis Jazz club
Kuledibi Sokak, No 14
Galata/ Beyoğlu




jeudi 18 juin 2009

Cheese


Mercredi 17 juin a eu lieu,a l’institut français, le vernissage d’une exposition photo pas comme les autres. Dans le cadre de la Saison turque en France, un concours de photos a été organisée au sein des lycées francophones Saint Michel et Saint Joseph d'İstanbul et du lycée Saint Joseph d'Izmir. Rencontre avec les organisateurs de cet événement et les jeunes lauréats du concours.

Dans les règles de l'art
Ce concours a été mis en place grâce a l'initiative de Mr Jacques Augereau, directeur du lycée saint Michel d'Istanbul. L'objectif premier de ce concours était de permettre aux étudiants francophones d' Izmir et d' Istanbul de présenter a la communauté française ,la Turquie telle qu'ils la voient chaque jour, telle qu'ils la ressentent et la vivent.


La volonté des organisateurs était de laisser un maximum de liberté aux jeunes artıistes. Toutefois, trois consignes devaient être impérativement respectées pour que les photos des lycéens puissent concourir : il s'agissait de respecter le format A4 impose, proposer un panel de 5 photos au jury et toutes devaient obligatoirement été prises en couleurs. Le non-respect de ces règles entrainait une élimination immédiate. C'était un moyen pour les organisateurs de faire un premier tri sur les ... candidats.

Des artistes en herbe
Et le résultat est surprenant. Cette exposition nous met face a des cliches dignes de certains photographes professionnels. Même si le règlement du concours autorisait toutes photos de la Turquie, c'est finalement Istanbul qui a récolté presque tous les suffrages.
Ainsi, on peut contempler de magnifiques photos du Bosphore, de la Tour de Galata, du charmant quartier d'Ortaköy et de sa mosquée blanche. Mais, il ne s'agit pas que de paysages. Il y a également des scènes de vie marquantes, le quotidien des stambouliotes immortalises.
Alizé, qui est arrivée deuxième du concours, a opte pour ces scènes de la vie courante : un enfant courant après des pigeons, un homme dégustant son çay dans le bateau reliant l'Europe a l'Asie. Anıl (vainqueur du concours) et Odu ( médaille de bronze) ont préféré les pêcheurs du pont de Galata.

Quand on discute avec ces trois lauréats, on comprend très vite que cette victoire n'est pas un hasard. Pour ces trois lycéens, la photographie est une passion. Anıl va jusqu'à dire qu'il aimerait en faire son métier. Et s'il ne devient pas photographe, il sera réalisateur. Ce concours est, pour ces élèves, l'occasion de légitimer cette passion et de la partager.

Une etape vers un projet d'une plus grande ampleur
Ce concours intervient dans le cadre de la Saison de la Turquie en France et sera présenté par les trois lauréats eux-mêmes a Paris et a Avignon en septembre prochain. Comme l'explique Mr Augereau, il s'agit d'un premier pas vers un projet plus vaste. Le concours sera renouvelé l'année prochaine au moment ou Istanbul sera capitale européenne de la culture.
L'occasion de participer n'est donc pas manquee alors si vous etes etudiant dans un lycee francophone, on compte sur vous pour prouver a l'Europe qu'elle n'a pas fait d'erreur en choisıssant Istanbul comme capitale europenne de la culture pour l'annee 2010.

mercredi 17 juin 2009

La Mer ... Noire

Les beaux jours se sont définitivement installes a İstanbul et ont laisse place a de nouvelles envies. Finies les après-midi de shopping sur İstiklal, et les soirées dans les bars. Ce sont les piques-niques dans les parcs publics et les week-ends a la plage dont nous rêvons.

Depuis Istanbul, plusieurs possibilités s'offrent a nous. Samedi dernier, nous avons opte pour Kylios. Cette petite station se trouve a environ 1heure30 au nord d'İstanbul en bus. Quand on s'y rend les paysages se suivent mais ne se ressemblent absolument pas. Nous sommes partis de Beşiktaş, quartier particulièrement vivant, puis nous avons traverse tout le quartier des affaires ( Levent, Dırtlevent, Maşlak,...) avec ses grands buildings qui le caractérise. L'espace d'un instant, on se sent un peu comme a New-York. Ensuite, ce sont les quartiers aises qui succèdent a ces buildings. Les habitations sont de plus en plus espacées, on est déjà loin de la sur urbanisation qui caractérise İstanbul. Il y a de plus en plus d'espaces verts et même une foret.

Le bus grimpe une des collines sur lesquelles İstanbul s'est construite. On se retrouve alors face a une vue imprenable de l'embouchure de la Mer Noire et du Bosphore.

On pensait qu'İstanbul n'avait pas de limites et bien si les voila. Ça y est, nous sommes sortis d'İstanbul, c'est desormais tres clair. Les maisons de maitres ont laisse place a de petites baraques sommaires. On peut voir un troupeau de vaches sur le bas cote et un peu plus loin un elevage de chevaux.

Nous arrivons a Kylios. Veritable petite station balneaire, on y trouve un bon nombre de boutiques d'accessoires de plage ( creme solaire, bouee, balle de handball, short de bain,...) mais aussi des restaurants de poissons. Impatients, nous nous dirigeons directement vers la plage. On nous avait vendu une plage magnifique, mais c'est finalement une plage sans grand interet, payante et avec baignade limitee a une petite zone bien precise.

Quoi qu'il en soit, cette petite ballade nous a beaucoup plu et nous a donne envie de reiterer l'experience. Le week end prochain, nous testerons Şile!

vendredi 15 mai 2009

Of ya, Antalya

Avec l'arrivée des beaux jours à Istanbul et avant le départ de tous les Erasmus, l'envie d'aller se faire dorer la pilule au soleil a pris le dessus sur les cours et les diverses activités qu'offre Istanbul.

Un petit tour d"horizon sur les différents sites des compagnies aériennes low cost turc et bim, we got a winner. Flypegasus. com nous a permis de quitter Istanbul pendant 4 jours, pour la modique somme de 60 euros. Notre choix s'est porté sur Antalya, station balnéaire du sud de la Turquie.

A première vue, Antalya est une ville peu attrayante, composée essentiellement de grands immeubles peu esthétiques qui gâchent la côte. Mais, une fois sur la plage, les pieds dans l'eau, l'impression est tout autre. A notre gauche, on admire une presque'île et la vieille ville d'Antalya, à nos pieds l'eau turquoise à travers laquelle on peut comtempler les petits galets, droit devant nous, la mer à perte de vue et à notre droite les montagnes, encore enneigées sur les sommets. Le contraste est impressionant.


L'idéal, une fois à Antalya, est de louer une voiture pour pouvoir circuler plus librement et ne pas se ruiner en taksi. Ainsi, nous avons pu vagabonder, sur les bons conseils du routard, entre les différentes plages (Konyaalti, Lara plaji) mais aussi dans des sites tels que Thermessos (ancienne cité grecque) et Kursunlu Selalesi, site un peu trop touristique, mais où l'on peut admirer des cascades naturelles et une eau d'un bleu surprenant.


Pour les grip'sous étudiants que nous sommes, une virée à Antalya est la solution idéale. Pour seulement 40 euros, nous avons loué une voiture pour 3 jours. Pour 5 euros, nous avons pu faire une croisière d'une heure sur un voilier de rêve et gratuitement en bonus, petit barbecue sur la plage Lara qui met des barbecues privés à disposition des touristes et habitants de la région qui souhaitent profiter du beau paysage.


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jeudi 7 mai 2009

Cox à Istanbul

Ayant baigné dans l'univers de l'automobile toute ma jeunesse, je n'ai pu m'empêcher de faire un küçük reportage-photo sur mes vieilles autos préférées : les coccinelles...

Avis aux amateurs!