vendredi 26 septembre 2008

Les Turcs, ou le peuple le plus accueillant du monde



Mon premier article n'était pas très positif et je me dois de mettre en avant les qualités humaines des turcs.
Arrivée toute seule, il y a trois semaines, j'avais réservé une chambre d'hôtel à Sultanahmet (quartier historique d'Istanbul). Un peu nostalgique de la France, j'avais opté pour le Paris Hostel. Un des gros atouts de cet hôtel était que, pour une réservation de plus de 7 jours, l'hôtel s'engage à venir chercher ses clients à l'aéroport. Ce point n'est pas du tout négligeable, surtout quand on vous a dit avant votre départ "il faudra pas se balader seule à Istanbul, c'est la ville où il y a le plus de disparitions de femmes. Et encore, vous n'êtes pas blonde donc ça devrait aller...". J'adore ce genre d'a priori sur la Turquie... Revenons-en à l'hôtel: pas très propre du tout mais pour le prix, on ne peut rien dire. Accueil pas très chaleureux, mais avec la barrière de la langue et toujours pour le prix, je ne dis rien. Première nuit à l'hôtel convenable. Vue la chaleur qui règne dans la ville, une chambre climatisée aurait été parfaite, mais non! (si vous ne savez pas lire entre les lignes, je suis en train de vous déconseiller le Paris Hostel).
Le lendemain, je quitte l'hôtel assez tôt, j'ai des appartements à visiter. Petit détour par Istiklal Caddesi, les "champs élysées" d'Istanbul selon les Turcs. Je me balade un peu, découvre le joli tramway rouge que l'on voit sur les prospectus d'Istanbul. Mais, je suis vraiment impatiente de visiter les appartements. Je prends donc le bus, direction Ortakoÿ. Le bus longe le Bosphore, les palais comme celui de Dolmabahçe, çiragan et Galatasaray (qui n'est autre que mon université). Le bus me dépose à Ortakoÿ et là-bas, je retrouve 2 Turcs qui me font visiter un premier appartement. Il ne me plaît pas trop, la chambre est minuscule et donne sur un mur. On décide donc d'aller boire un café dans le quartier avec d'autres Turcs. A partir de ce moment là, tout s'enchaîne. Je ne me suis pas fait enlevée comme le pensaient certains. Cette bande de jeunes étudiants Turcs m'a tout simplement fait découvrir tout le quartier et ses alentours. Ils m'ont également invité à peu près tout le temps à découvrir les spécialités turques: café turc, thé noir et pâtisseries.
Bref, le courant est tout de suite bien passé entre nous. J'ai quand même été très surprise lorsqu'ils m'ont dit que je ne pouvais pas être française car je n'étais pas méprisante. Vive l'image des français à l'étranger!
Une chose en entraînant une autre, je me retrouve à faire la fête le soir avec eux et quelques français et françaises (pas comme les autres non plus je suppose) à Taksim. Pour rentrer, nous décidons de prendre un taxi tous ensemble. Le taxi me dépose déjà à mon hôtel, et là réaction immédiate des Turcs : "tu ne peux pas rester ici, c'est un bordel, je vais parler avec le gérant de ton hôtel et tu viens habiter chez moi". J'ai hésité quelques secondes mais ai finalement accepté. Je me suis donc retrouvée chez l'habitant dès le deuxième jour pour mon plus grand plaisir.

Erasme?


Passer une année d'études à l'étranger d'accord, mais pour quoi faire?
Apprendre une nouvelle langue? Pas pour tout le monde, il s'avère que certains, dont je tairais le nom, ont eu la brillante idée d'opter pour une université francophone...
Si ce n'est pas pour la langue, pourquoi partir? Pour découvrir un autre système universitaire, le comparer avec le nôtre et s'en inspirer ou non pour changer le système français. OK, mais le problème dans les universités francophones, c'est que les profs sont soit français expatriés, soit turcs ayant fait l'intégralité de leurs études dans des écoles françaises et en France. Autant dire que, pour eux, le système français est le modèle à suivre puisqu'ils ne connaissent à peu près que celui-là!
OK, donc deux raisons annulées dans mon cas. Pas grave, je vais trouver d'autres motifs valables.
L'année à l'étranger, c'est aussi l'occasion de s'ouvrir à d'autres cultures, de connaître des gens du monde entier grâce au programme Erasmus. C'est aussi la fête comme on l'entend souvent. Ok, de ce côté là, on doit pouvoir s'amuser. J'ai d'ailleurs bien commencé...
Mais comme j'aime bien me démarquer et ne pas faire comme tout le monde, j'ai réfléchi à une autre raison de faire une année Erasmus. Bien sûr, il y a les voyages : par exemple, la Grèce étant juste à côté, une escapade s'impose.
J'essaierai de faire un petit catalogue des endroits où il faut aller lorsqu'on est à Istanbul. Je ne parle pas des monuments historiques, pour cela un guide de voyage suffira amplement. Je parle des endroits où on peut se mêler à la population locale, les endroits où, habituellement, les touristes ne vont pas. Essayons quand même d'honorer Erasme et ce brillant programme d'études à l'étranger!