Quand on est jeune et sans le sou, le moyen le plus économique de vivre dans un appartement digne de ce nom est de choisir l'option colocation. Au lieu de devoir se contenter d'un petit studio hors de prix, on peut envisager la vie en communauté qui permet de payer un loyer moins onéreux et de partager les charges (gaz, électricité, eau,...).
Débarquer à l'étranger pour un an dans un pays dont on ne connaît pas la langue pousse encore plus à choisir l'option coloc'. D'autant plus, que chaque étudiant erasmus français ne peut s'empêcher d'avoir en tête le film de Cédric Klapish "L'auberge espagnole". La coloc' semble être le meilleur moyen de profiter au maximum de son année, de rencontrer des jeunes venus de toute l'Europe et même du monde entier.
C'est en constatant la montée en puissance de ce phénomène que les sites internet proposant des logements en colocation se sont multipliés. Ainsi, on a d'abord vu se développer des sites de petites annonces comme Craigslist. Avec plus de 30 millions de nouvelles annonces chaque mois, Craigslist a largement atteint son objectif et permet ainsi à de nombreux étudiants de trouver un logement bon marché, en colocation, dans la ville du monde de leur choix. D'autres réseaux de petites annonces ont notamment vu le jour grâce à facebook.
C'est ainsi que la plupart d'entre nous ont trouvé leur logement en début d'année. Pour certains l'expérience a été fort probante et sera réitérée dans les années futures. Mais pour d'autres, la vie en coloc' avec des personnes quasiment inconnues s'est révélée être moins évidente que ce qu'il semblait...
A travers un questionnaire distribué à une vingtaine d'étudiants de l'université Galatasaray, nous avons cherché à récolter les témoignages de cette expérience et quelques anecdotes bien choisies...
Sur les 20 personnes recensées , une seule seulement a déclaré ne pas vivre en colocation. Après enquête, on arrive facilement à quelques généralités sur la vie en colocation à Istanbul. Il importe tout d'abord de rappeler que les étudiants Erasmus reçus à l'université Galatasaray sont français et s'ils ne le sont pas, ils sont malgré tout tous francophones. Ainsi, la plupart des étudiants que nous avons le plaisir de rencontrer cettte année sont en majorité turcs ou français. C'est pourquoi les colocs d'étudiants de Galatasaray se composent essentiellement de turcs ou de français. Certains ont préféré la sécurité en choisissant des colocataires qu'ils fréquentaient déjà avant cette année et d'autres ont préféré se lancer dans l'expérience de la vie en communauté avec de parfaits inconnus. Et selon les cas, ça passe ou ça casse. Après maintenant plus de 8 mois de colocation, beaucoup semblent avoir appris de cette expérience.
La colocation résulte avant tout de la volonté de ne pas vivre seule. Pour la plupart des étudiants interrogés, elle doit se faire dans le respect de l'autre. Les qualités nécessaires à un bon colocataire sont la générosité, la patience, la tolérance et la solidarité. Certains insistent sur des qualités plus personnelles comme l'idée que le bon colocataire doit également être un bon cuisinier et doit également avoir un certain sens de l'humour et surtout, il doit être une personne en qui on peut avoir une confiance totale.
Mais avant tout, la qualité indispensable à tout colocataire est la souplesse. Pour un psycho-rigide, il serait impossible d'envisager l'option coloc. Car la colocation, malgré tous les avantages qu'elle présente, est aussi synonyme de chaos. Et oui, comme l'ont montré les questionnaires, aucune règle ne semble être imposée dans les colocations. et c'est bien souvent un foutoir monstre qui y règne. Comme le dit un enquêté "on gère, c'est le bordel jusqu'à ce que quelqu'un se décide à ranger; mais rien n'est imposé". "Pas de règle: quand c'est sale, on lave". A coup sûr, un maniaque ne pourrait envisager de vivre en colocation dans de telles conditions.
Et ce foutoir qui règne dans les colocs est souvent le fruit de disputes qui semblent se régler par l'intermédiaire du questionnaire distribué. "c'est tout le temps moi qui me charge des tâches ménagères", "ce sont toujours les mêmes qui s'y collent".
La coloc ne semble pas générer uniquement de la joie et de la bonne humeur chez les enquêtés. C'est aussi une épreuve. Il faut savoir s'adapter mais aussi parler avec ses colocataires des éventuels problèmes. Et ça ne semble pas foncièrement évident du fait de la barrière linguistique, mais aussi du fait que les personnes que l'on choisit comme colocataires au début de l'année ne sont pas forcément des personnes avec qui on développe des atomes crochus. Beaucoup d'étudiants ont très vite déchanté et ont vu s'envoler la belle image de la coloc heureuse telle qu'on la voit dans "l'auberge espagnole". Ainsi de nombreux étudiants ont déménagé dès la fin du premier semestre pour tenter l'expérience avec de nouvelles personnes plus flexibles et surtout plus présentes.
Ces problèmes d'entente avec les colocataires proviennent souvent des raisons pour lesquelles les uns et les autres décident de vivre en colocation. Certains ne voient dans la colocation qu'un moyen de faire des économies, de partager le coût de la vie stambouliote qui, pour un étudiant, n'est pas toujours facile à assumer. D'autres considèrent bien sûr cet aspect économique, mais cherchent avant tout à créer un véritable lien avec leurs colocataires. "Avec mes colocs, je cherche avant tout à partager des bons moments". Malgré cette envie, beaucoup déplorent le manque d'activités entre colocs. Les repas se font rarement en commun.
En bref, ce qu'on retiendra de la colocation, c'est que c'est avant tout un gros atout économique pour les étudiants flambeurs que nous sommes. C'est aussi une expérience riche en aventures et rebondissements divers. Ce sont aussi des coups de gueule, mais ça reste indissociable de l'année Erasmus. Et quand on demande aux étudiants s'il compte reconduire l'expérience de la vie en communauté, la réponse est unanime et c'est un grand oui.
C'est en constatant la montée en puissance de ce phénomène que les sites internet proposant des logements en colocation se sont multipliés. Ainsi, on a d'abord vu se développer des sites de petites annonces comme Craigslist. Avec plus de 30 millions de nouvelles annonces chaque mois, Craigslist a largement atteint son objectif et permet ainsi à de nombreux étudiants de trouver un logement bon marché, en colocation, dans la ville du monde de leur choix. D'autres réseaux de petites annonces ont notamment vu le jour grâce à facebook.
C'est ainsi que la plupart d'entre nous ont trouvé leur logement en début d'année. Pour certains l'expérience a été fort probante et sera réitérée dans les années futures. Mais pour d'autres, la vie en coloc' avec des personnes quasiment inconnues s'est révélée être moins évidente que ce qu'il semblait...
A travers un questionnaire distribué à une vingtaine d'étudiants de l'université Galatasaray, nous avons cherché à récolter les témoignages de cette expérience et quelques anecdotes bien choisies...
Sur les 20 personnes recensées , une seule seulement a déclaré ne pas vivre en colocation. Après enquête, on arrive facilement à quelques généralités sur la vie en colocation à Istanbul. Il importe tout d'abord de rappeler que les étudiants Erasmus reçus à l'université Galatasaray sont français et s'ils ne le sont pas, ils sont malgré tout tous francophones. Ainsi, la plupart des étudiants que nous avons le plaisir de rencontrer cettte année sont en majorité turcs ou français. C'est pourquoi les colocs d'étudiants de Galatasaray se composent essentiellement de turcs ou de français. Certains ont préféré la sécurité en choisissant des colocataires qu'ils fréquentaient déjà avant cette année et d'autres ont préféré se lancer dans l'expérience de la vie en communauté avec de parfaits inconnus. Et selon les cas, ça passe ou ça casse. Après maintenant plus de 8 mois de colocation, beaucoup semblent avoir appris de cette expérience.
La colocation résulte avant tout de la volonté de ne pas vivre seule. Pour la plupart des étudiants interrogés, elle doit se faire dans le respect de l'autre. Les qualités nécessaires à un bon colocataire sont la générosité, la patience, la tolérance et la solidarité. Certains insistent sur des qualités plus personnelles comme l'idée que le bon colocataire doit également être un bon cuisinier et doit également avoir un certain sens de l'humour et surtout, il doit être une personne en qui on peut avoir une confiance totale.
Mais avant tout, la qualité indispensable à tout colocataire est la souplesse. Pour un psycho-rigide, il serait impossible d'envisager l'option coloc. Car la colocation, malgré tous les avantages qu'elle présente, est aussi synonyme de chaos. Et oui, comme l'ont montré les questionnaires, aucune règle ne semble être imposée dans les colocations. et c'est bien souvent un foutoir monstre qui y règne. Comme le dit un enquêté "on gère, c'est le bordel jusqu'à ce que quelqu'un se décide à ranger; mais rien n'est imposé". "Pas de règle: quand c'est sale, on lave". A coup sûr, un maniaque ne pourrait envisager de vivre en colocation dans de telles conditions.
Et ce foutoir qui règne dans les colocs est souvent le fruit de disputes qui semblent se régler par l'intermédiaire du questionnaire distribué. "c'est tout le temps moi qui me charge des tâches ménagères", "ce sont toujours les mêmes qui s'y collent".
La coloc ne semble pas générer uniquement de la joie et de la bonne humeur chez les enquêtés. C'est aussi une épreuve. Il faut savoir s'adapter mais aussi parler avec ses colocataires des éventuels problèmes. Et ça ne semble pas foncièrement évident du fait de la barrière linguistique, mais aussi du fait que les personnes que l'on choisit comme colocataires au début de l'année ne sont pas forcément des personnes avec qui on développe des atomes crochus. Beaucoup d'étudiants ont très vite déchanté et ont vu s'envoler la belle image de la coloc heureuse telle qu'on la voit dans "l'auberge espagnole". Ainsi de nombreux étudiants ont déménagé dès la fin du premier semestre pour tenter l'expérience avec de nouvelles personnes plus flexibles et surtout plus présentes.
Ces problèmes d'entente avec les colocataires proviennent souvent des raisons pour lesquelles les uns et les autres décident de vivre en colocation. Certains ne voient dans la colocation qu'un moyen de faire des économies, de partager le coût de la vie stambouliote qui, pour un étudiant, n'est pas toujours facile à assumer. D'autres considèrent bien sûr cet aspect économique, mais cherchent avant tout à créer un véritable lien avec leurs colocataires. "Avec mes colocs, je cherche avant tout à partager des bons moments". Malgré cette envie, beaucoup déplorent le manque d'activités entre colocs. Les repas se font rarement en commun.
En bref, ce qu'on retiendra de la colocation, c'est que c'est avant tout un gros atout économique pour les étudiants flambeurs que nous sommes. C'est aussi une expérience riche en aventures et rebondissements divers. Ce sont aussi des coups de gueule, mais ça reste indissociable de l'année Erasmus. Et quand on demande aux étudiants s'il compte reconduire l'expérience de la vie en communauté, la réponse est unanime et c'est un grand oui.